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La Paix : les sentiers du pape François selon son message pour la 56e Journée mondiale de la Paix

 
31 décembre 2022   |   , ,
 

Le 1er janvier, l’Église catholique célèbre la Journée mondiale de la paix. Le pape François invite les peuples et les nations à replacer au centre le mot « ensemble » et désigne la fraternité humaine comme le trésor de l’humanité : « […]c’est ensemble, dans la fraternité et la solidarité, que nous construisons la paix, que nous garantissons la justice et que nous surmontons les événements les plus douloureux. »

« Personne ne peut se sauver tout seul. Repartir après la Covid-19 pour tracer ensemble des sentiers de paix ». C’est ainsi que le pape François a intitulé son message pour la 56e Journée mondiale de la Paix, message dans lequel il apparait nous demandant un effort pour nous arrêter, d’oser avec lui une analyse de ce que nous avons vécu ces dernières années, du fait de la pandémie.  » Après trois années, l’heure est venue de prendre le temps de nous interroger, – suggère -t-il -, d’apprendre, de grandir et de nous laisser transformer, tant individuellement que communautairement « . Qu’avons-nous appris ? Quels nouveaux chemins pouvons-nous emprunter ? Quelles sont les semences de vie et d’espoir à partir desquelles commencer à construire un monde meilleur ?

Le pape François ne cache pas ses mots. « La Covid-19 – écrit-il – nous a plongés dans la nuit, déstabilisant notre vie ordinaire, chamboulant nos plans et nos habitudes, bouleversant l’apparente tranquillité des sociétés, même les plus privilégiées, entrainant désorientation et souffrance, causant la mort de beaucoup de nos frères et sœurs. » En plus , cela entraîna malaise social, augmentation de la pauvreté et des inégalités, solitude des plus pauvres et des marginalisés. Face à ce scénario, le pape François a cependant une certitude : « Nous pouvons dire … que la plus grande leçon léguée par la Covid-19 est la conscience du fait que nous avons tous besoin les uns des autres, que notre plus grand trésor, et aussi le plus fragile, est la fraternité humaine fondée sur notre filiation divine commune, et que personne ne peut se sauver tout seul. Il est donc urgent de rechercher et de promouvoir ensemble les valeurs universelles qui tracent le chemin de cette fraternité humaine».

La pandémie, souligne le pontife, a aussi mis en lumière les aspects positifs de l’humanité : à beaucoup elle a fait redécouvrir la solidarité, un « redimensionnement de certaines prétentions consuméristes », la capacité de nombreuses personnes à se donner et à se dépenser pour le bien commun . D’où l’invitation à remettre au centre le mot « ensemble »: «En effet, c’est ensemble, dans la fraternité et la solidarité, que nous construisons la paix, que nous garantissons la justice et que nous surmontons les événements les plus douloureux. En effet, les réponses les plus efficaces à la pandémie ont été celles qui ont vu des groupes sociaux, des institutions publiques et privées, des organisations internationales, s’unir pour relever le défi en laissant de côté les intérêts particuliers. Seule la paix qui naît de l’amour fraternel et désintéressé peut nous aider à surmonter les crises personnelles, sociales et mondiales.» Il en est de même des guerres. Cependant, « le virus de la guerre », note le pontife, « est plus difficile à vaincre que ceux qui affectent l’organisme humain, car il ne vient pas de l’extérieur, mais de l’intérieur du cœur humain ».

Aucune solution, alors ? Doit-on se résigner à la guerre en Ukraine ? à toutes les autres ? aux conflits armés, aux droits humains et civils violemment bafoués, comme nous le montrent les médias, et pour n’en citer que quelques-uns, en Afghanistan, au Myanmar ou en Iran ? Non forcément. Selon le pontife, le premier pas consiste à sortir de soi, du cercle de ses intérêts particuliers, et à se sentir membre de la communauté humaine. « Nous ne pouvons plus penser seulement à préserver l’espace de nos intérêts personnels ou nationaux – explique le pape François – mais nous devons y penser à la lumière du bien commun, avec un sens communautaire c’est-à-dire comme un « nous » ouvert à la fraternité universelle. Nous ne pouvons pas continuer à nous protéger seulement nous-mêmes, mais il est temps de nous engager tous pour guérir notre société et notre planète, en créant les bases d’un monde plus juste et plus pacifique, effectivement engagé dans la poursuite d’un bien qui soit vraiment commun.»

Enfin, pour construire une paix véritable et durable, Bergoglio propose quelques champs d’action concrets, comme « sentiers » universellement praticables, pour revenir au titre de son message : reconsidérer le thème de la santé publique pour tous ; continuer à promouvoir des actions de paix pour mettre fin aux conflits ; prendre soin de la Maison Commune et agir pour faire face à la crise climatique ; lutter contre les inégalités, œuvrer pour éradiquer la faim et assurer un travail dans la dignité pour tous ; développer des politiques d’accueil et d’intégration en faveur des migrants et de ceux qui vivent en marge de la société. « Ce n’est qu’en nous dépensant dans ces situations – conclut le Pape François – avec un désir altruiste inspiré par l’amour infini et miséricordieux de Dieu, que nous pourrons construire un monde nouveau et contribuer à édifier le Royaume de Dieu qui est un Royaume d’amour, de justice et de paix. »

United World Project consacrera le mois de janvier 2023 à la paix, en publiant des études, des interviews, des récits et des actions réalisés dans le monde.


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