United World Project

Workshop

“Une Afrique meilleure ne peut se traduire que par un monde meilleur”

 
31 janvier 2020   |   , ,
 

Plus d’une centaine de jeunes de dix pays africains se sont réunis à Nairobi, au Kenya, pour la deuxième école d’été du projet “Together for a New Africa”.

Du 27 décembre 2019 au 5 janvier 2020, plus de 100 jeunes d’Afrique orientale  (Burundi, Kenya, Ruanda, Soudan du Sud, Tanzanie, Ouganda), de la République démocratique du Congo, de Madagascar, d’Angola et d’Algérie, se sont réunis à la citadelle des Focolari “Mariapolis Piero”, à Nairobi, Kenya, pour la deuxième école d’été du projet Together for a New Africa  (T4NA)  .

 L’identité africaine et le leadership pour l’unité, ce fut le thème central de cette deuxième phase du projet qui a été abordé sous différentes perspectives, pour en générer une “compréhension approfondie de nous-mêmes en tant qu’individus, en tant que personnes d’Afrique et en tant qu’êtres humains qui partageons une identité commune avec toute l’humanité, comme indiqué dans l’introduction du pacte, signé par les participants au terme de l’école d’été.

La “summer school” qui a récemment pris fin est la deuxième des trois étapes de la formation interdisciplinaire, axée sur le leadership et l’engagement civil et culturel , selon la devise: Together for a New Africa (Ensemble pour une nouvelle Afrique). S’adressant à une centaine de jeunes d’Afrique de l’Est et de la région des Grands Lacs, ce projet consiste en une série d’activités à différents niveaux (éducatif, politique, social, solidaire, économique), comprenant, dans chaque pays, des formations combinées avec des activités locales et le partage du travail en réseau. Il s’agit d’un  projet pilote avec l’intention explicite de s’étendre au fil du temps à d’autres régions du continent,  mais avec la volonté de commencer par créer un centre d’excellence pour le leadership sur le continent, basé au Kenya.

Une participante au projet, Natacha (Madagascar), étudiante à l’Institut universitaire Sophia (Florence – Italie), explique que, dans cette deuxième phase, elle a perçu une maturité et une évolution par rapport au premier cycle: “Dans la première phase, il y avait énormément d’enthousiasme, mais, dans cette deuxième, j’ai ressenti une amélioration, en particulier dans les contenus de l’école. Furent traités cette année l’identité et le leadership: nous avons donc réfléchi sur le fait d’être africain aujourd’hui, mais aussi sur la manière d’être un leader capable de comprendre et de répondre aux exigences actuelles du continent. Les leçons étaient très intéressantes, mais on peut en dire autant des différents ateliers, car ils nous ont permis de réfléchir sur l’Afrique et le leadership, avec diverses méthodes et techniques. À la fin de l’école, j’ai senti que les participants avaient une plus grande confiance et assurance, dans l’optique d’affronter la gestion des activités nationales qui les attendent. C’est en cela que réside la continuité du projet”.

Le pacte mentionné précédemment “constitue une partie très importante de l’expérience que nous vivons à Sophia – explique Natacha -, et c’est un élément que nous avons également inclus dans le projet T4NA. L’année dernière, nous l’avons fait au début de l’école, mais cette fois, nous l’avons renouvelé à la fin, de sorte qu’il reflète le programme et mette en perspective le leadership et la question de l’identité: cette dernière, si l’on n’y fait pas attention, peut être comprise comme une division, dans la ligne des slogans que nous sommes de plus en plus habitués à entendre: «America first» ou «Prima gli italiani». Pour cette raison, nous avons immédiatement souligné le concept de “monde uni”, parce que connaître sa propre identité ne signifie pas ignorer le reste du monde, mais plutôt y apporter sa contribution et son unicité, une grande richesse selon nous.”

Voici l’un des passages les plus intéressants du pacte signé par les participants à la fin de l’école d’été:

“Nous sommes arrivés à la conclusion que l’Afrique ne peut exister isolément et que notre identité communautaire n’exclut pas le reste de l’humanité. […] Il en résulte que notre engagement à transformer l’Afrique est en fait une tentative de créer un monde meilleur pour tous.  Une Afrique meilleure, une Afrique gouvernée par la démocratie, où la justice sociale et la transparence deviennent une réalité, ne peut se traduire que par un monde meilleur . Cette transformation, nous tous nous engageons à la réaliser. En ce sens, donc, inspirés par notre meilleure compréhension de qui nous sommes, revenons à notre tâche de parvenir à un leadership de transformation dans nos communautés, nos pays et notre continent: ce faisant, nous transformerons non seulement l’Afrique, mais le monde entier”.

Nous mettons de grands espoirs dans la prochaine phase du projet, qui marquera le terme de ce cycle de formation de trois ans. “Pour cette dernière partie, j’espère des choses plus concrètes dans les activités nationales. Ensuite, dans le contenu du projet, j’en attends plus de maturité et plus d’instruments techniques pour améliorer le leadership de chacun, si nous croyons vraiment qu’il est possible d’apprendre le leadership et de progresser. Je souhaite également un projet commun pour tout le monde, car, pendant ces trois années, furent nouées de vraies amitiés entre tous les participants: ce serait donc une bonne chose que de les concrétiser dans un projet commun à nous tous”, conclut Natacha.


SHARE: