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Travailler comme les abeilles: ensemble et de manière durable

 
25 février 2020   |   , ,
 

Cette année, lors de la 5ème édition de “Vacances différentes” à El Espinal (Salta, AR), eut lieu la visite de la salle d’extraction et de fractionnement du miel, créée en collaboration avec une association de femmes de l’endroit: un projet qui tend à développer la production de miel dans la communauté locale.

Cette année (2019), ce fut la cinquième édition de Vacaciones diferentes (“des Vacances différentes”) à El Espinal, un village située dans la province de Salta, au nord-ouest de l’Argentine, depuis 2016, plusieurs argentins – principalement des jeunes – prennent part à cette initiative qu’organise le Mouvement des Focolari de Salta. À El Espinal, se trouve l’un des sept groupes de paysans du projet Turismo Sostenible del Argentine Northwest (TSNOA): un projet de tourisme durable et solidaire dans le nord-ouest du pays: son objectif est d’engendrer le développement humain et social des communautés indigènes et paysannes, en travaillant avec elles en vue de valoriser leurs activités et leur richesse culturelle.

En cette cinquième édition de “Vacaciones diferentes”, Monsieur Agustín Cabezas, Coordinateur de “Turismo Sustentable NOA”, a mis en contact les organisateurs avec l’Association des Femmes de El Espinal pour qu’ils aillent visiter la flambant neuve salle d’extraction et de fractionnement de miel, faisant partie du programme “Desarrollo Apícola en la Comunidad El Espinal (Développement de l’apiculture dans la communauté d’El Espinal)”. L’Association des Femmes d’El Espinal; en réalité mixte, femmes et hommes, celle-ci regroupe 37 membres, entre autres: artisan-e-s, professionnel-le-s du tourisme et apicultrices/apiculteurs.

Promotion des activités locales

La production artisanale de miel est l’une des principales activités que certains habitants avaient l’habitude de pratiquer traditionnellement chez eux. Le TSNOA a permis la construction d’une salle d’extraction et de fractionnement du miel, afin d’augmenter la production et d’en professionnaliser les procédés. C’est ainsi que pourra être atteint le grand objectif: exporter son miel. Aujourd’hui, en effet, le miel est surtout vendu localement aux touristes et aux visiteurs qui traversent la région.

Agustín Cabezas, coordinateur de tourisme durable de TSNOA, explique le processus qui a conduit au financement du projet: “d’entente avec le secrétaire aux Affaires agricoles de la province de Salta, nous avons travaillé de manière coordonnée pour le mener à bien et réaliser la construction de cette structure. En 2018, après beaucoup de travail et de difficultés, nous avons réussi à présenter le projet au Ministère national de l’Industrie agroalimentaire, et il a été retenu”.

En août 2019, une fois les financements obtenus, les travaux ont commencé. Il a fallu équiper les locaux, acquérir les machines, les ruches et les plantes fruitières pour nourrir les abeilles.

A l’époque, Magdalena Zerpa, présidente de l’Association des femmes d’El Espinal, faisait le commentaire suivant au micro d’un media local: “nous sommes des mères, des épouses, des sœurs, et entrepreneuses. Il y a plusieurs années, nous avions le rêve d’une coopérative qui pourrait être indépendante et travailler dans la dignité: nous sommes aujourd’hui heureuses, car nous voyons notre rêve devenir réalité, et ça nous remplit de joie, en nous incitant à redoubler d’efforts.

Des objectifs élevés mais durables

«Le projet vise à augmenter la production annuelle; par ailleurs, la salle d’extraction  nous ouvre la possibilité de certification du miel. En effet, le processus d’extraction et de fractionnement, qui y sera effectué dans le respect des normes d’hygiène, sera bromatologiquement reconnu (ndr.: la bromatologie est la science qui étudie les substances alimentaires, pour en établir la composition, l’authenticité, leur état de conservation, ainsi que d’éventuelles pollutions et altérations). Le miel sera ainsi certifié et pourra être commercialisé à une autre échelle, voire même exporté”, poursuit Cabezas.

Les locaux furent achevés en décembre 2019, alors qu’est en cours la formation nécessaire à leur usage, avec l’appui de l’Institut National de Technologie Agricole (INTA), notamment par la mise à disposition, gratuite, d’un technicien spécialiste en apiculture.

“Tout est sujet à évolution et lent, car c’est un projet très ambitieux; il exigera du temps pour atteindre l’objectif d’exporter, mais nous sommes sur la bonne voie”, conclut Agustín Cabezas avec enthousiasme.


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